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      Aujourd'hui, c’est le 11 Novembre. Bien sûr les Français pensent à la             commémoration de l’Armistice qui a mis fin le 11 novembre 1918 à la   1ère guerre mondiale ! Comme les Allemands ont perdu la guerre, ça n’est   pas l’Armistice qu’ils fêtent ! Non, ce à quoi les Allemands pensent le 11         Novembre, c’est au carnaval !

     

    Le carnaval allemand débute officiellement le 11.11. à 11 heures 11 ! Certes, le carnaval se fête en février mais il faut le préparer et ce n’est pas une mince affaire. Les préparatifs commencent le 11.11. par la proclamation de ce qu’on appelle le Narrenreich, le royaume des fous. Souvent, un couple princier règne sur ce royaume qui dispose d’une constitution de 11 lois et d’un "Elferrat", un conseil des onze. Majorettes, fanfares, défilés, médailles, uniformes, rien ne manque à cette monarchie parlementaire pleine de paillettes, de bière, et pleine de 11 ! Pourquoi tous ces onze ? Parce que le nombre 11 est considéré comme le nombre fou, voilà.

    De 1792 à 1815, les Français occupent de grandes parties de l’Allemagne et interdisent le carnaval, jugé trop anarchique et dangereux pour l’ordre. En 1823, le carnaval renaît. Certes, il y a toujours des défilés dans la rue, mais une partie du carnaval se passe dorénavant dans des salles des fêtes, lors de "Narrensitzungen",  "séances des fous" en présence de citoyens déguisés.

    Le 11.11 à 11 h 11

    C’est pourquoi le conseil des onze qui préside les séances s’inspire directement des tribunaux révolutionnaires des Jacobins. Le président accorde la parole aux orateurs qui critiquent ou parodient les politiciens avec plus ou moins d’humour. Quasiment tout le monde porte des "Kappen", des bonnets à trois pointes qui seraient inspirés du bonnet des Jacobins. Les costumes des gardes rappellent et se moquent de ceux des soldats de l’occupation française et le bleu, blanc, rouge est partout. "Onze" se dit "elf" en allemand. E, L, F. : Egalité, Liberté, Fraternité. La devise républicaine française, eh bien certains affirment que c’est là qu’il faudrait chercher l’origine du chiffre magique du carnaval allemand…


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  • De 1918 à 1989, le 9 novembre a vu se dérouler plusieurs événements dramatiques et moments charnières : plus qu’aucune autre, la date du 9 novembre reflète le cours tumultueux de l’histoire allemande au XXe siècle. 

    République de Weimar

    Ainsi, l’empereur Guillaume II abdique le 9 novembre 1918.

    5 ans plus tard, le 9 novembre 1923, c’est l’échec du « Putsch de la brasserie ». Ce putsch d’extrême droite vaudra à Hitler plusieurs mois de prison durant lesquels il rédigera « Mein Kampf ». Le nazisme plongera bientôt l’Allemagne dans la tragédie.

    « Nuit de cristal »

    15 ans plus tard, le 9 novembre 1938 est l’un des jours le plus funestes de l’histoire allemande. Lors du pogrom de la « Nuit de cristal », les lieux de cultes juifs de tout le pays sont incendiés. Les cimetières juifs sont profanés, des milliers de magasins juifs détruits, des appartements ravagés et les personnes de confession juive prises à partie. On estime qu’une centaine de juifs périssent le jour-même, tandis que 25 000 à 30 000 sont déportés dans les camps de concentration. Beaucoup ne reviendront pas.

    La chute du Mur

    Il faudra ensuite attendre un demi-siècle pour qu’un autre 9 novembre, lumineux celui-là, vienne tourner la page des horreurs et privations de liberté du XXe siècle. Le 9 novembre 1989, à Berlin-est, Günter Schabowski annonce que les voyages privés à l'étranger sont désormais autorisés.

    Il s’ensuit une nuit mémorable au cours de laquelle les postes-frontières qui coupent Berlin en deux depuis 28 ans sautent un à un. La réunification allemande aura lieu moins d’un an plus tard, le 3 octobre 1990. Elle annonce la réunification de tout le continent européen.

    9 novembre 1989 : les points de passage entre l’Est et l’Ouest s’ouvrent à Berlin © picture alliance/dpa


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  • La réunification, 3 octobre 1990. Fête devant le bâtiment du Reichstag, à Berlin © picture alliance/dpa

    « Nous sommes un peuple ! »

    Le 3 octobre 1990, un peu moins d’un an après la chute du mur de Berlin, l’Allemagne retrouvait son unité. L’heure était à la joie des retrouvailles, si longtemps attendues. Mais chacun le savait : le défi allait être immense pour « harmoniser les conditions de vie » entre ces deux mondes aux trajectoires si différentes pendant 40 ans. Un quart de siècle plus tard, le bilan est extrêmement positif.

    Pour en savoir plus : ici


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  • Du 19 septembre au 4 octobre 2015 a lieu à Munich la célèbre Oktoberfest (fête de la bière). Un peu d'histoire...

    Le 12 octobre 1810, le prince-héritier Louis, le futur Louis Ier, fêtait ses noces avec la princesse Thérèse de Saxe-Hildburghausen. Les festivités, auxquelles les citoyens de Munich étaient également invités, se déroulèrent sur le pré qui à l´époque se trouvait aux portes de la ville. Depuis, il porte le nom de "Theresienwiese", le Pré de Thérèse, en l´honneur de la mariée.

    Les festivités se terminèrent par une course de chevaux, qui en présence de la famille royale, fut fêtée comme une fête pour toute la Bavière. On décida de renouveler la course l´année suivante; ainsi naquit la tradition des "Fêtes" d'octobre.

    En 1811, s´ajouta à la course de chevaux la première fête agricole. Cette course de chevaux qui fut la manifestation la plus ancienne et aussi la plus appréciée n´existe plus aujourd'hui. Par contre "la fête agricole centrale" a encore lieu tous les trois ans pendant la Fête. 

    En 1818, on installait le premier manège et deux balançoires! Les visiteurs pouvaient se procurer de la bière dans de petites baraques dont le nombre grandit rapidement.

    Dès les années 1870, on trouve de plus en plus d´attractions : manèges etc… Ceci va de pair avec le développement de l´activité foraine en Allemagne. 

    De nos jours, la "Fête d´octobre" est la plus grande fête populaire au monde. Plus de 6 millions de visiteurs venus du monde entier s´y donnent rendez-vous. Et puisque cette dernière se déroule toujours sur ce "Pré de Thérèse" (Theresienwiese), on parle tout simplement de la "Wiesn" "Willkommen auf der Wiesn" signifie donc "Soyez les bienvenus à la Fête de la bière !"


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  • - Il existe en Allemagne une tradition liée à la rentrée scolaire : le jour de leur première rentrée à l’école "primaire" (Grundschule), les enfants reçoivent un cornet en papier carton recouvert de papier cadeau, fermé à l’aide d’une ficelle qui ressemble aux cornets ’surprise’.


    - Cette tradition, vieille de 200 ans, trouve ses origines en Saxe et en Thüringe. On racontait aux enfants qu’il poussait dans une cave de l’école un arbre porteur de sucreries de toutes sortes (Zuckertütenbaum) ; la maîtresse de la classe allait cueillir, pour les enfants sages uniquement, ces sucreries. En revanche, on disait aussi que les cornets contenaient des boulets de charbon pour ceux qui n’étaient pas sages...
 Très vite, cette coutume s’est étendue à toute l’Allemagne et perdure toujours. 

    - Même si, de nos jours, on trouve facilement des Schultüten toutes prêtes dans les magasins allemands, la tradition veut que ce soient les parents et les grands frères et grandes sœurs qui fabriquent ce cornet, le remplissent de petites surprises variées (petits jouets comme les peluches ou les petites voitures, feutres, crayons de couleur, gommes ... et confiseries) avant de l’offrir à l’enfant qui va entrer à l’école primaire, dans la première classe (erste Klasse).


    - L’enfant qui reçoit sa Schultüte va à l’école avec son cornet dans les bras et doit patienter jusqu'à la fin de sa première matinée d’école avant de l’ouvrir (notons que les petits Allemands ne vont à l’école que jusqu’à 13h ou 13h30).


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